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    Risque d’inondation : sols imperméabilisés vs sols naturels

    mar 07/09/2021 - 15:03

    Plusieurs épisodes d’inondations ont récemment mis en lumière la faible résilience de nos réseaux de gestion d’eaux pluviales. L’imperméabilisation généralisée des sols a réduit leur capacité à absorber naturellement l’eau. Une tendance se dessine aujourd’hui à revenir sur des sols plus naturels favorisant l’infiltration. 

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    L'imperméabilisation des sols, un facteur du risque d'inondation

    Le phénomène d’imperméabilisation des sols et ses conséquences s’illustrent très facilement à travers quelques chiffres. L’enjeu est de savoir comment va se comporter l’eau de pluie qui viendrait à tomber sur un terrain. Sur un sol naturel, en moyenne : l’eau s’évapore à pour 40%, elle s’infiltre dans les sols à pour 50% et ruisselle à pour seulement 10%. Sur un sol complètement imperméabilisé, en ville par exemple, l’eau s’évapore à pour 30%, s’infiltre à pour 15% et ruisselle à pour 55%. L’imperméabilisation des sols est donc un des facteurs important du risque d’inondation.

    En France, 20 000 à 30 000 hectares sont artificialisés chaque année. C'est quatre fois plus rapide que la croissance de la population. Couplée à l'augmentation de l'intensité des événements pluvieux en lien avec le changement climatique, l’artificialisation des sols provoque des inondations plus fréquentes et plus intenses.
    De plus, la pollution générée perturbe le cycle naturel de l'eau. Par nature, les eaux de pluies ne sont pas polluées mais le deviennent par la contamination qu’elles accumulent au fil de leur ruissellement.


    Face à ce constat, une gestion intégrée de l'eau est indispensable afin de prévenir les inondations et la pollution des eaux de surface et des sols.

    Gérer l’eau de pluie là où elle tombe, une nécessité


    L’écoulement des eaux de pluie est soumis à une réglementation de plus en plus stricte. En effet, pour maitriser les flux d’eaux pluviales, de nombreuses collectivités et communes mettent en place, à travers leurs documents d’urbanisme, des obligations de gestion des eaux pluviales en amont (cad sur les parcelles), visant notamment à limiter les rejets d’eaux pluviales dans les réseaux d’assainissement


    Le fait de construire sur un nouveau terrain ne doit pas générer de ruissellement supplémentaire qui viendrait grossir les cours d’eau ou saturer les systèmes d’évacuation.  Les objectifs de cette gestion : zéro ruissellement et zéro rejet des petites pluies (absorption au moins des 10 premiers mm) ou de rejet direct dans les systèmes d’assainissement, une gestion des eaux de pluie au plus proche de leur zone de chute.


    Cela va passer par la mise en place de systèmes de rétention à la parcelle pouvant prendre des formes multiples : des bassins enterrés, des zones incurvées (des noues) dans les jardins, des bassins en eau, des  chaussées réservoir, etc. La rétention peut également se faire par infiltration si les caractéristiques du sol le permettent. Le débit de fuite des bassins de rétention sera évacué en priorité vers le réseau séparatif des eaux pluviales ou vers le milieu naturel (fossé, ruisseau, zone humide). Le rejet vers ce dernier sera utilisé uniquement en l’absence d’autres possibilités.

    Dans la gestion du ruissellement, la réglementation impose également de prendre des mesures afin d’éviter l’évacuation d’eaux pollués dans les réseaux naturels.

    La désimperméabilisation des sols, une solution en fort développement

    De plus en plus de plans d’aménagements urbains reflètent la prise de conscience que l’une des méthodes les plus efficaces pour lutter contre le risque d’inondation est de diminuer le taux d’imperméabilisation des sols.

    Si jusqu’à présent on favorisait au maximum l’écoulement, de plus en plus de solutions sont proposées pour désimperméabiliser les sols et favoriser une renaturation notamment des zones urbaines. De nombreuses techniques existent et peuvent être utilisées seules ou associées pour en cumuler les avantages : revêtement perméable, noue, cheminement d’eau, toiture stockante, jardin de pluie, bassin d’orage, structure réservoir…  Cette renaturation et désimperméabilisation ne concerne pas uniquement les sols urbains, de nombreux projets de renaturation de cours d’eau aujourd’hui artificialisés apparaissent et permettent ainsi la réintroduction du végétal et le maillage urbain par une trame verte.
    Des actions qui améliorent le
    cadre de vie et contribuent à la lutte contre les îlots de chaleur.

    SOCOTEC dispose d’experts en Environnement qui interviennent sur l’ensemble de ces problématiques. Nos spécialistes (hydrauliciens, hydrogéomorphologues, écologues, hydrogéologues…) vous accompagnent dans l’optimisation des mesures de compensation de l’impact d’un nouveau projet sur le ruissellement. Nous sommes également en mesure d’accompagner les collectivités à élaborer une démarche de réduction du niveau général d’artificialisation des sols.  

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