Amiante et HAP dans les enrobés bitumineux, pensez au diagnostic
Pour protéger les salariés et être en conformité avec la réglementation, un diagnostic amiante et une recherche de HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) s’imposent avant tous travaux sur des surfaces couvertes d’enrobé. Qui est concerné ? Comment faire ? Quelles mesures prendre pour prévenir les risques ? A qui faire appel ?
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Je veux être contacté par un expertL’amiante, on l’ignore parfois, ne concerne pas que le bâti ancien. On en trouve aussi sous nos pieds et sous les roues de nos voitures où il a été employé depuis les années 80 jusqu’en 1995 pour améliorer la solidité des voiries et renforcer leur résistance à l’abrasion. Cette substance est sans danger du moment qu’elle reste enfermée et qu’aucuns travaux ne sont effectués.
Toutefois, dès qu’il s’agit de casser, creuser ou découper la couche d’enrobé, le risque est réel que des poussières d’amiante se libèrent dans l’air. Il y a alors danger pour la santé des personnes chargées des travaux.
De même, les goudrons sont susceptibles de contenir des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) qui interdisent un recyclage à chaud et imposent souvent une élimination dans des filières spécialisées.
C’est pourquoi les pouvoirs publics ont rappelé en 2013 aux propriétaires de voirie l’obligation de réaliser un diagnostic amiante et HAP avant que les travaux ne soient entamés.
Pour réaliser ce diagnostic, le propriétaire de la voirie – la mairie par exemple – a deux possibilités : soit le faire par ses propres moyens s’il dispose des compétences en interne, soit solliciter un organisme expert en repérage de l’amiante et des HAP.
Comment se déroule le diagnostic ?
Sur le terrain, il est nécessaire de procéder à des carottages à intervalles réguliers, tous les 200 m sur une profondeur variable de 5 à 20 cm, de manière à obtenir une bonne représentativité des revêtements routiers.
En effet, même si la dernière couche d’enrobé est récente et donc exempte d’amiante, il se peut que les couches antérieures en contiennent.
Les prélèvements sont ensuite analysés par un laboratoire qui va mettre en évidence la présence ou l’absence d’amiante. Dans ce second cas seulement la recherche d’HAP est réalisée.
La présentation des résultats sous forme d’une cartographie de la zone de travaux est un point important. Elle permet de savoir où se trouvent les enrobés amiantés, et de décider du déroulement des travaux : soit les réaliser là où l’enrobé amianté se trouve, soit repérer les endroits sans amiante où les travaux pourront être opérés sans protections ni techniques particulières.
Prendre les bonnes mesures pour se protéger
Si les travaux concernent des enrobés composés d’amiante, il faut en informer l’entreprise chargée des travaux qui devra doter ses intervenants d’équipements de protection individuelle (EPI) et mobiliser des techniques particulières comme l’usage d’eau au moment de la découpe de l’enrobé de manière à éviter tout dispersion de poussière.
Autre point à prendre en compte : la sécurisation des prélèvements. Lors des carottages, il est souvent nécessaire de fermer une rue ou une route à la circulation, ou bien de réduire la largeur des voies de circulation. Dans ces cas-là, et a fortiori sur une autoroute, l’installation de toute la signalisation nécessaire est un prérequis important afin d’éviter tout accident.
Qui est concerné ?
A chaque fois que des travaux sont prévus, le propriétaire doit s’assurer que les intervenants sont bien informés des risques encourus. Il s’agit donc des mairies, des Directions Départementales de l’Equipement, des sociétés privées d’autoroute, etc.
Outre les voies de circulation, sont aussi concernés les parkings privés ou publics, les aires de stationnement de poids lourds, les pistes d’aéroports ou d’aérodromes, les surfaces des quais portuaires.
Bien choisir son interlocuteur
Dès lors qu’un propriétaire fait appel à un organisme chargé de réaliser un diagnostic amiante, il devra vérifier que l’opérateur est qualifié pour travailler sur des matériaux potentiellement amiantés et qu’il a une expérience significative dans l’analyse des sols pollués.
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